POURQUOI LES FILLES SONT MOINS NOMBREUSES A L'ECOLE ?
Etat de lieu
Le
débat sur l’inégalité de scolarité et
la situation de filles en matière de scolarisation,
pousse parfois à généraliser facilement
certaines causes locales avant toute étude sérieuse
et fiable. Pour la RDC, les raisons financières,
familiales et tribales ont motivé le choix des
individus qui ont collecté quelques données
dont on tiré des conclusions acceptables
parce q’elles vont dans le sens des conclusions
extrapolées par quelques organismes internationaux.
Le danger, est qu’un
plan d’action qui s’appuie sur de causes improbables ne donnera
point de résultats. Les mêmes causes produiront les mêmes
effets.
En effet, s’il
est vrai que le pourcentage des filles scolarisées est très inférieur à celui
des garçons, suffit-il d’intimer l’ordre aux filles d’aller à l’école
pour qu’elles y persévèrent et réussissent toutes ?
Un bon programme d’action doit s’appuyer sur des causes sûrement
identifiées pour être combattues.
Objectifs
Cette recherche que nous entendons mener au moment opportun
a pour objectif d’analyser les causes qui sous-tendent
la faible scolarisation des filles en RDC.
Le but final sera de permettre aux autorités compétentes :
- de disposer des résultats d’une analyse
fiable de la situation scolaire permettant
- d’élaborer des stratégies adéquates
afin
- de promouvoir efficacement l’éducation
pour tous, en particulier des filles pour une réelle
promotion de la femme congolaise.
Déroulement
de la recherche et hypothèses
La
première phase de la recherche sera documentaire :
il s’agira de vérifier, à partir
des données administratives (statistiques) si
les filles sont effectivement défavorisées
par rapport aux garçons en ce qui concerne l’accès à l’enseignement.
La deuxième phase
consistera à mener une enquête par questionnaire destinée à identifier
les facteurs qui seraient à la base d’une éventuelle disparité
Concrètement,
la question est de savoir s’il existe un problème
spécifique d’accès des filles à l’école
primaire,
- si le taux de déperdition
scolaire des filles est supérieur à celui
des garçons
- s’il y a un rapport âge/abandon
scolaire ; sexe/abandon scolaire.
- Si la tendance est la même
au primaire, au secondaire et au supérieur.
Hypothèses :
- Les filles seraient défavorisées
par rapport aux garçons en matière
d’accès à l’école
(tous les niveaux)
- Les filles auraient moins de chance
de rétention à l’école
(tous les niveaux)
- Les filles réussiraient moins
bien que les garçons à l’école.
- Les filles quitteraient surtout l’école à partir
d’un certain (l’adolescence)
- Les filles auraient tendance à fréquenter
les sections et options traditionnellement féminines.
Pour réaliser la seconde phase de l’étude,
un questionnaire sera soumis aux acteurs éducatifs :
les filles elles-mêmes (au
niveau primaire, secondaire, supérieur et
universitaire) et celles qui ont quitté l’école
en cours de route
- les enseignants et les autorités
scolaires (à tous les niveaux)
- les parents de élèves.
Le dépouillement des réponses nous permettra
de dégager les grandes tendances de la scolarisation
des filles, de la déperdition, des échecs,
des difficultés scolaires et de leurs causes profondes
(internes et externes pour chaque acteur).
Pour
dégager les grandes tendances et identifier les
causes des difficultés, une analyse statistique
sera indispensable.
Causes ?
Facteurs d’abandon, d’échec au
primaire (propres aux filles, aux enseignants,
aux parents, à l’école, au milieu) :
1.Complexe d’âge (sollicitation
sentimentale, mariage précoce, grossesse, difficulté matérielle
et financière, humiliation en classe, refus d’étudier,
inhibition cognitive, difficulté scolaire)
2. Difficulté de concilier :
- travaux ménager (aide à la
maman) et fréquentation scolaire
- pauvreté des parents et
frais à payer
- fait d’être fille
et études (priorité aux garçons ?)
(les
parents ont l’impression de vous laisser-aller)
que
vous échappez à leur contrôle :
- l’encadrement de l’école et la
gestion des temps libres : la grossesse ou l’échec
des unes justifie le refus d’envoyer d’autres
filles à l’école
3. Ecole éloignée, payante, dépourvue
de tout
Manque de dispositif efficace d’encadrement
4. Enseignants inefficaces, irrespectueux, frustrants,
méchants
5. Environnement social défavorable, décourageant,
frustrant, distrayant …
L’Orientation est souvent conditionnée
par le fait que le choix est « limité »
Elle peut être guidée – là où toutes
options existent – par des critères « féminins »
Les
parents
Les
capacités personnelles.
Max KUPELESA
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