Les hommes sont comme les plantes, qui ne croissent jamais heureusement, si elles ne sont bien cultivées.
  Autres documents :
 
L’école primaire catholique de Kamako est située à 175 kilomètres de Tshikapa. Elle est fréquentée par 600 enfants. Cependant, elle manque d’infrastructures et ses enseignants ne sont pas reconnus par l’Etat. D’où le cri de secours de son directeur, rapporte radiookapi.net

   Les hangars en paille constituent les salles de classe de l’institut Kamako depuis son implantation en 1999. Les cours cessent à l’annonce de la pluie. Aucun banc. Chaque enfant se débrouille. Propres le matin, la plupart des élèves rentrent à la maison, les habits sales. Cela est dû au fait qu’ils suivent les cours assis à même le sol.

   Pascal Tshilunga Nkongolo, directeur de l’établissement, témoigne : « Nous avons 600 élèves. Ils n’ont aucun banc. Ils étudient difficilement parce qu’ils cherchent même un morceau de brique pour se mettre. Pire encore, nous manquons même de tableaux noirs ; on ne sait pas comment enseigner la lecture ou le calcul écrit ». A cette liste, le directeur ajoute la non mécanisation des enseignants. Ces derniers se contentent d’une prime de 1000 Francs congolais (moins de 2 dollars américains) payés par les parents d’élèves. Cette prime des parents pauvres est payée de manière très irrégulière.

   Pour l’’abbé Jean René Lubiengeno, curé de la paroisse Saint Christ Roi de Kamako, les enseignants sont eux-mêmes responsables du retard de la reconnaissance de leurs dossiers par l’Etat. Ils n’ont pas jusqu’ici déposé leurs pièces scolaires ou académiques à la direction de l’école. Les enseignants justifient ce retard par le fait qu’ils étaient d’abord venus pour exploiter les diamants. Par conséquent, ils ont laissé leurs dossiers dans leur milieu d’origine. Ils ont été engagés sur base d’un test pédagogique. La direction attend toujours leurs dossiers. Kamako, l’unique école publique de cette cité qui compte plus de 15 000 habitants ne sait pas recruter des enseignants natifs du lieu !

   Malheureusement, Kamako n’est qu’un cas parmi tant d’autres écoles primaires et secondaires manquant de tout avec des enseignants non payés. La situation des écoles rurales congolaise est très triste.

 

Max KUPELESA © 2006
    Webmaster