Les hommes sont comme les plantes, qui ne croissent jamais heureusement, si elles ne sont bien cultivées.
   
STRATEGIE DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE : SLOGAN OU ALIBI ?

         Introduction

         Le développement a été remplacé par la mondialisation. Et nous prenons soin de faire remarquer qu’on continue néanmoins d’y croire, avec moins d’ardeur qu’autrefois, sans doute, mais avec l’espoir secret que tout n’est pas vraiment perdu. Le besoin de croire n’est-il pas plus fort que le contenu de la croyance dans notre monde ? Toutefois, si de nombreux chercheurs voire d’anciens militants de la cause éprouvent aujourd’hui une désaffection croissante pour le développement, il reste qu’en cinq décennies celui-ci a légitimé la mise en place d’énormes bureaucraties, notamment onusiennes, et que celles-ci tendent de plus en plus à se reproduire pour assurer leur survie. Pour ne pas disparaître, il faut alimenter des situations qui justifient leur présence. En ce moment précis, il est logique qu’elles reprennent du service sur le front du développement. Comment ?  En se liguant pour « combattre » la pauvreté (Rapport du PNUD, 2000 : vaincre la pauvreté).

         Le thème de la pauvreté est à la fois ancien et sérieux. Le monde  est ainsi fait que l’existence des pauvres a accompagné – et parfois perturbé – l’existence de toutes les sociétés, mais aucune jusqu’ici, n’avait conçu le projet de l’éradiquer. Après la qualité avec zéro faute, la guerre avec zéro mort, voici donc que l’on envisage un monde avec zéro pauvre ! Quelque sympathie que l’on puisse éprouver pour un tel projet, il convient de s’interroger sérieusement sur les raisons pour lesquelles ces institutions onusiennes et internationales voudraient « faire croire » qu’il soit réalisable (Rapport de la banque mondiale, 2000/2001 : Attacking poverty).

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Max KUPELESA © 2006
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