Education, clé du développement ! Donner une chance à l'enfant en lui donnant d'aller à la bonne école, c'est donner à tout un peuple les moyens de son développement !
     

Bubu beto kele kilumbu ya 24-04-2024 ntangu 01:41 na Kinshasa

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Les résultats ont dépassé toute espérance. Les élèves artificiellement désignés comme devant donner les meilleurs résultats avaient progressé beaucoup plus rapidement que les autres enfants. Elèves « retardés » un an plus tôt, ils devenaient, par simple tirage au sort, « élèves doués » ! Invités à décrire le comportement de ces cas intéressants, les enseignants insistaient sur leur gaieté, leur curiosité, leur originalité et leur adaptabilité.
La recherche avait prouvé que le préjugé artificiel de l’enseignant agit de façon déterminante sur le comportement de l’élève. Autrement dit, les bons et les mauvais élèves sont fabriqués de toutes pièces par l’enseignant. Il semble donc qu’une condition essentielle pour qu’un élève croit en ses performances et les améliore c’est que l’enseignant y croie. Il ressort de cette expérience que les élèves faibles que les maîtres surestiment sortent gagnants au jeu des pronostics «pygmalion », car ils progressent plus qu’on ne s’y attendait.

Sur base de cette étude, des articles sont apparus dans la presse populaire pour suggérer aux parents que l’incapacité de leurs enfants à lire, à écrire ou à profiter de l’école était peut-être due au fait que leurs enseignants n’avaient pas suffisamment foi en leurs capacités et ne les encourageaient pas, surtout s’ils étaient noirs, ou s’ils appartenaient à une « minorité ». Plusieurs chercheurs se sont penché sur cette hypothèse.

-----#FFFF99#FF99-F99---Max KUPELESA

 

L'AUTEUR
Max KUPELESA est un psychologue de l’éducation. Après sa maîtrise en théologie à l’université de Montréal, il a été directeur des études et professeur dans une école secondaire (Collège Bonsomi) à Kinshasa en République Démocratique du Congo.

Après sa licence en psychologie scolaire, à l’université de Kinshasa, il a enseigné au niveau supérieur et il a eu à accompagner plusieurs personnes sur les divers chemins de la vie. Mais son attention, en tant que chercheur, s’est surtout fixée sur la personnalité de l’éducateur ou de l’enseignant qui a la grande mission de faire passer l’enfant de l’ignorance à la connaissance.

A l’heure où plusieurs recherches empiriques établissant une relation entre le vécu et la personnalité des enseignants et les acquisitions des élèves, on redécouvre que les enseignants sont au cœur du processus d’amélioration des apprentissages. Or, de plus en plus, dans le monde, le travail ne met plus à l’abri ni de la pauvreté matérielle, ni de la détresse psychologique, ni de la souffarnce. Le travail (éducatif) est devenu un facteur d’épanouissement pour les uns, et une source de frustration et d’insatisfaction pour beaucoup d’autres. Kupelesa veut cerner les conséquences d’un travail mal rétribué et mal reconnu sur le dévouement et la mobilisation professionnels des enseignants. C’est une autre façon d’aborder la question de la qualité de l’éducation scolaire à partir de l’acteur principal.

Actuellement, il prépare son doctorat en psychologie de l’éducation, ce processus qui permet à l’homme de devenir le fruit de sa culture et dont on ignore souvent les mécanismes.

Il se prépare ainsi à organiser et à offrir aux acteurs de l’éducation au Congo divers services (formation continue, accompagnement psychologique et spirituel, orientation scolaire et professionnelle, dépistage et aide aux élèves et aux éducateurs, etc.) en même temps qu’il poursuivra ses recherches dans le contexte d’éducation et de formation.

Son ambition est de faire découvrir la psychologie de l’éducation par l’ampleur et la pertinence de ses approches dont on peut lire quelques extraits dans ce site.