Certains entrent en politique par la voie du militantisme. Les causes de ce militantisme sont multiples : pour les uns, il s’agit d’agir sur les conséquences sociales des choix politiques (misère, pauvreté, faim, injustice, oppression, exploitation, terreur, etc.) ; pour les autres, il faut renforcer ses propres valeurs par le partage (égalité, respect des droits de l’homme, justice, etc.) ; pour d’autres encore, il s’agit de relayer les préoccupations sociales, d’analyser avec d’autres les faits sociaux, de nourrir d’ambitions du pouvoir et de l’enrichissement personnel. Comme on le voit, les bonnes raisons ne manquent pas pour susciter un engagement politique. On peut donc analyser l’engagement politique et l’évolution personnelle de ceux qui s’étaient engagés dans la politique et en tirer des leçons pour plus de sagesse (le premier président de Congo Brazza, l’abbé Senghor du Sénégal, le Père Mbo du Gabon, le Père Aristide de Haïti, etc.). En effet, l’engagement politique peut être :
Militer dans ce dernier cas, c’est sortir de l’impuissance, dépasser le stade du constat fataliste tout en considérant que le groupe de ralliement est bien le porteur et le défenseur idéal des valeurs idéalisées. Mais l’est-il vraiment ou bien de vraies ambitions sont cachées ?
L’adhésion militante peut naître aussi des conflits internes liés aux déceptions, aux hésitations face au drame humain. La vertu cardinale de l’homme engagé est le dévouement au parti ou au chef, et non nécessairement l’honnêteté ou la transparence.